Ah, ces hommes...

Cette semaine, j'étais en déplacement. 4 hommes, 2 femmes. Un rapport qui commence déjà mal pour l'équilibre des forces en présence.

Avec ma collègue, nous avons assisté à un festival de comportements masculins si classiques qu'on pourrait en faire une sitcom.

Petit florilège :

• Le restaurant VIP, mais pas pour nous. Les hommes s'invitent entre eux, en mode "club privé", et hop, l'info nous passe sous le nez. Ben oui, partager leur soirée avec deux femmes ? Trop perturbateur, pas intéressante ?
• Cache-cache voiture. Deux collègues masculins ont fait preuve d'un talent inédit pour la dissimulation : "Non, non, on n'a pas de voiture, on est en mobilité douce." Traduction : "On préfère rouler peinards sans vous."
• L'affaire des chemises froissées. Un directeur refuse qu'on monte dans sa voiture parce que… ses costumes sont sacrés. Conséquence ? 30 minutes de tram pour nous, contre 10 minutes en voiture pour eux. Ah, la noblesse du tissu avant tout.

On pourrait se dire, c'est rien, c'est notre "quotidien" (en tout cas, pour nous, femmes). Mais ce qui m'agace le plus, c'est la réaction de ma collègue et moi-même...Pourquoi ai-je souri, genre "tout va bien" ? Parce que des années de socialisation féminine m'ont appris à dire "merci" quand je devrais dire "ça suffit !". Mais à l'intérieur, je vous jure, je rêvais de leur tirer les cheveux (ou, soyons honnêtes, de viser un peu plus bas).

Bon, ce serait contre-productif, on le sait toutes. Je l'entends d'ici : "Elle est hystérique", "Elle est trop émotive", ou le fameux : "Elle a ses ragnagnas ?" (toujours dit avec cette finesse légendaire).

Alors voilà, je reste calme. Mais je vous jure, des anecdotes comme celles-là, j'en ai plein mon sac (pas en cuir, hein, parce que sinon, ça va encore froisser les chemises).

À vous maintenant : qu'en pensez-vous ? Est-ce que je dramatise des choses "anodines" ? Ou bien vous êtes avec moi pour qu'on ouvre un club d'autodéfense féminine spécial "piques verbales bien placées" ? Je suis tout ouïe !